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24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 12:50
Notre train, comme je n'ai jamais eu l'occasion de le voir...

Notre train, comme je n'ai jamais eu l'occasion de le voir...

La République autonome de Transsibérie a été fondée en 1898, elle se situe dans le Far East, entre les montagnes de l’oubli et les plaines de l’égarement, quelque part du coté de la rivière des pépites. S’y déploient les hauts plateaux de l’aventure et la dépression des libertés. On peut y trouver le refuge des croyants,  et la r(d)épression de la contestation.

Voyage en Transsibérie

Ce mois de juin nous y avons traversés des milliers de kilomètres de Taïga...

Notre train, comme nous avons eu l'occasion de le voir...

Notre train, comme nous avons eu l'occasion de le voir...

Mais c’est surtout le pays des trains. Toutes sortes de trains, des petits, des grands (surtout des grands), des trains de voyageurs, d'immenses trains de marchandises qui le plus souvent charrient des cailloux, ou du bois...assurément les cailloux et le bois sont les deux mamelles de la Transsibérie...

Voyage en Transsibérie

Même s’ils n’y dorment pas souvent car ils adorent rouler la nuit, les trains y ont leurs maisons : de magnifiques gares, vastes et majestueuses, chacune d’entre elles est une œuvre d’architecture originale dans laquelle les concepteurs n’ont pas hésité à multiplier les escaliers dans le louable souci de réveiller l’énergie des voyageurs qui pourrait s’être assoupie du fait de la longueur du trajet….

Voyage en Transsibérie

On peut parcourir ce pays agréablement, car les wagons sont très hospitaliers. On y est accueilli par d’aimables "provonidsa", hôtesses d’accueil aussi prévenantes qu’autoritaires quand il le faut. Elles assurent le contrôle des passagers et la bonne tenue du wagon. Il leur faut veiller à ne pas perdre leurs voyageurs aux étapes où il est autorisé de descendre.

Lors de certains arrêts, les quais ne sont pas assez longs, et une échelle est nécessaire pour mettre pied à terre et remonter dans le train. Les provonidsa assurent la gestion de celle-ci avec fermeté et autorité, il n’est pas question de dépasser l’horaire imparti si peu que ce soit tant rigueur et ponctualité sont les deux  principes directeurs du fonctionnement du train…

Le samovar: café, thé , tisane, minute soupe ou bollino à volonté...

Le samovar: café, thé , tisane, minute soupe ou bollino à volonté...

On  trouvera dans le wagon sa couchette préparée, une literie impeccable, un samovar en libre service 24 h /24, et un peu plus loin un wagon restaurant accueillant…

Certes les trains ne sont pas très rapides, et on y est parfois secoué. Dans cette contrée aux écarts de températures exceptionnellement importants, la stabilisation du ballast est une gageure pour les équipes de maintenance qui n’ont que trois mois par an pour intervenir.

Un village qui pourrait bien ressembler à ceux qu'on peut observer le long de la voie...

Un village qui pourrait bien ressembler à ceux qu'on peut observer le long de la voie...

Pour le dessinateur cela pose un problème. Déjà que le paysage défile, mais comment faire pour dessiner avec secousses et cahots ? J’ai trouvé ma solution : choisir un sujet qui ne nécessite pas trop de précision dans le trait : préférer des arbres plutôt qu’un dessin d’architecture, et ça tombe bien, car des arbres il n’en manque pas ! Mais le secret est de dessiner debout (appuyé le cas échéant sur une cloison). C’est un truc qui m’a été donné par un carnettistes réputé, Pierre Croux rencontré à la biennale de Clermont Ferrand de retour de Transsibérie précisément…

il y a deux sortes de dessins dans le présent carnet, ceux dessinés sur le vif (dans le train, ou lors des étapes), mais aussi un certain nombre de dessins d’imagination et de « créations » réalisés dans le train en marche, le défilement du paysage ne pouvant constituer un modèle à proprement parler, c’est à l’imagination créative d’y suppléer.

La grand place de Oulan Oudé (place Sovetov)

La grand place de Oulan Oudé (place Sovetov)

Si les espaces de la Transsibérie sont immenses et le plus souvent désertiques, les trains ont pris l’habitude de se concentrer sur des parcours très précisément définis permettant le ravitaillement et les allées et venues de leurs passagers qui avec le temps y ont construit villages et villes, quand ce ne sont pas de véritables mégapoles où les architectes ont décliné de toutes les manières possible le concept de «monumentalité».

Les villes sont vastes et aérées organisées par de larges avenues donnant une belle impression d’espace à une circulation automobile fluide nerveuse et rapide, laquelle ne manifeste pas d’égards excessifs envers des piétons qui ont tout intérêt à rester strictement sous la protection des passages qui leurs sont alloués et de respecter rigoureusement le chronométrage des traversées qui leur est dévolu.

Les automobilistes ont une mentalité de cosaque (hommes libres, ou se prétendant tels...) pour qui la ligne continue est certes impérative en France, mais facultative en Italie, et décorative en Transsibérie.

Le beffroi de Kazan

Le beffroi de Kazan

Selon l’histoire propre de chaque ville on retrouve les différents quartiers fédérés autour des différents types de bâtiments caractéristiques des cultes qui se sont succédés : le culte musulman et ses mosquées, le culte orthodoxe et les bulbes rutilants de ses églises, le culte tsariste et ses palais, le culte Stalinien et son ordonnancement, le culte mondialo/consumériste et ses hôtels et centres commerciaux.

La famille imprériale assasinée par les Bolcheviques est maintenant béatifiée et cette cathédrale a été édifiée à Ekatherinburg pour les célébrer..

La famille imprériale assasinée par les Bolcheviques est maintenant béatifiée et cette cathédrale a été édifiée à Ekatherinburg pour les célébrer..

Dans cette grande richesse architecturale, on est frappé par l’importance des démonstrations de l’école constructiviste fondées sur le principe selon lequel la beauté résulte de la rationalité et de la fonctionnalité de chaque construction. Foin donc de toute fioriture et décoration parasite. Lignes droites, ouvertures régulières rectangulaires ou circulaires, carrés ou triangles, volumes et circulations optimisés, bref un pied de nez aux volutes, coupoles et autres pâtisseries des écoles soumises aux anciennes prétentions des époques pré-rationnelles.

 

Voyage en Transsibérie

Autant les villes ont cédé au culte du monumental, autant les villages sont discrets modestes et sans aucune ostentation. Regroupements de petites unités encloses par une palissade en bois, maisons modestes et bâtiments utilitaires en bois également, jardins potagers…

Voyage en Transsibérie

Les Transsibériens l'ont baptisé "Batman"!...

C'est la plus grosse tête de Lenine au monde, elle vaut bien le voyage!

C'est la plus grosse tête de Lenine au monde, elle vaut bien le voyage!

Dans le registre monumental, la tentation est grande pour les autorités soucieuses de convaincre leurs administrés de l'importance de leurs responsables, de traiter la représentation de ceux-ci avec une certaine emphase..

Voyage en Transsibérie

Si les trains constituent la population principale de la Transsibérie, on y trouve également quelques bateaux, mais ils sont très minoritaires, et surtout concentrés dans la région du lac Baïkal.

Dans la rade de Vladivostok il y a d'autres unités beaucoup plus modernes que celle ci qui est le pendant Pacifique (si on peut utiliser ce mot pour un navire de guerre!) du navire qui à déclenclenché la révolution d'octobre depuis la mer Baltique et qui est ancré à Saint Petersbourg.

Dans la rade de Vladivostok il y a d'autres unités beaucoup plus modernes que celle ci qui est le pendant Pacifique (si on peut utiliser ce mot pour un navire de guerre!) du navire qui à déclenclenché la révolution d'octobre depuis la mer Baltique et qui est ancré à Saint Petersbourg.

On retrouvera d’autres Bateaux aux confins ultimes de la Transsibérie, contrairement à ceux du lac Baïkal, ceux-ci ont le plus souvent une vocation militaire et océanique

Voyage en Transsibérie

On peut observer dans les gares les allées et venues ainsi que les comportements des trains wagons et locomotives, c’est un spectacle très instructif.

Voyage en Transsibérie

J'ai aussi en tête l'image des sous bois de bouleaux que je n'avais pas pu dessiner depuis le train, c'est donc de retour à la maison que l'ai réalisée..

Voyage en Transsibérie

Et pour terminer, à votre intention, cette invitation…………

 

Pierre Do Bayart, Juin 2017.

Avec Anne, Yvonne et Jean Marc, Yves et Fanfan.

Et merci à tous les guides francophone qui ont permis toutes découvertes de ce très beau voyage: Nicolaï, Véronica,Svetlana, Igor, Alla, Natalia, Natacha..

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 16:57

 

bateaucatho

Beaucoup de  villages Vietnamiens arborent fièrement leur appartenance à la république socialiste en déployant l’emblème national du pays : le drapeau rouge frappé d’une étoile d’or

entreevillage


Nous avons rencontrés une exception notable, dans la région de Ninh Binh, le village de Dongh Dingh est un village catholique qui arbore fièrement les couleurs du pape, jaune et blanc, frappées des clefs de la cité du Vatican ! Il parait que le nom du village serait une déformation du « ding dong » des cloches de l’église.

 

clevatican 

 

eglisedongding

 

Ici, la religion catholique s’affiche par une iconographie sans équivoque :

imagesimagespieuses1

 

Et la statuaire permet aux touristes occidentaux trop déroutés  par les dragons et les Bouddhas ventripotents  de retrouver leurs repères :

 statue1statue2statue3

 

Mais c’est une autre particularité de ce village qui a attiré mon attention : ici les bateaux sont en bétons ! Toutes sortes de modèles. Il y a un modèle de base : cette barque aux lignes pures et légères :

 chantiernavbeton

 

La construction est facile, l’outillage simple et bon marché

barqueterminée

Finition et accastillage en bambou

barque1

Et ensuite aménagements selon les besoins !


Autre particularité, ici on sait ramer alternativement avec les bras ou avec les pieds !

ramerpied


ramerenceinte2

Cette activité est sans doute  recommandée aux femmes enceintes pour préparer l’accouchement

 bateaumaison1

Mais ici, les bateaux sont souvent aussi des maisons, alors à partir d’une coque en béton, un peu de maçonnerie permet de transformer la bateau en habitation…

 bateaumaison2

Habitation, et parfois aussi abri pour les bêtes, étable ou porcherie…

bateaumaison3

 

 

transport

Transport de marchandise

fanfarevietnam 

ou préparation de la fête 

5copinesV3    

Causette entre copines

Le bateau est ici un mode de vie....

 

La région de Ninh Binh est géologiquement le pendant de la Baie d'Ha long, sauf que l'eau y est douce, entre fleuve, marais et rizières. On y trouve le même relief Karstique trés escarpé, les cours d'eau s'insinuent sous les montagnes, et on peut y parcourir en barque des rivières souterraines, et dans la plus part des cas, ce sont des femmes qui rament!

peniche.jpg

Et pour terminer, toujours en béton, cette péniche dont le gabarit n'a rien à envier avec celles qui naviguent dans nos cannaux.


Février 2013

A suivre: le delta du Mékong, d'autres bateaux, d'autres modes de construction de bateaux....

Pdo Bayart

pbayart@orange.fr

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 23:26

En zone tropicale humide, le Vietnam est un pays d’eau, et une bonne partie de la population vit et travaille sur l’eau. L’occasion pour moi d’approfondir ce qui est un de mes sujets favori : les bateaux, tels que l’ai pu les découvrir lors de notre voyage cette première quinzaine de janvier 2013.

 jonqueHalong

Une jonque dans la baie d’Ha long, difficile d’échapper à ce cliché, d’autant que nous avons pu constater que dans les documents d’affrètement de ces bateaux traditionnels reconvertis dans le tourisme, le hissage des voiles au moins une fois par jour (même s’il n’y pas un souffle d’air !) est prévu contractuellement !

hydroglisseur 

Pour rejoindre notre jonque,  nous embarquons dans un hydroglisseur : modèle soviétique, souvenir de la période ou le Vietnam du nord était fortement soutenu par le « grand frère » Soviétique, spécialiste de ce type d’embarcations,  pour joindre l’ile de Cat Ba une des portes d’entrée de la baie d’Ha Long depuis le port d’Haiphong.

bateauabri 

La baie d’Ha long est très habitée : de nombreux pécheurs y vivent, et ici le bateau est autant la maison que l’outil de travail. A remarquer qu’ici au Vietnam, généralement on rame dans le « bon » sens : face à l’avant du bateau, et non comme chez nous face à l’arrière.

 barque

On trouve des barques de construction classique, en bois.

 BATEAUOSIER

Mais aussi des modes de construction plus originaux, ici une sorte d’osier tressé, imperméabilisé à l’extérieur par du goudron ou du caoutchouc (l’occasion de nous souvenir que la culture de l’hévéa a été introduite au Vietnam par l’un des rare français qui a acquis le titre de bienfaiteur du Vietnam, Alexandre Yersin, découvreur du virus de la peste, élève de Pasteur et compagnon de Calmette.

(voir la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=RWgMmUMAlUQ)

Avec ce mode de construction, il est possible de faire des bateaux rond!

bateaurond


 bateaupechealong

Un des nombreux bateaux de pêche, nous sommes entre Haïphong et l’Ile de Cat ba.

deuxbarquesosier

 

Nous fêterons la nouvelle année par un lâcher de lanternes dans la baie d’Ha long:

lanterne1    lanterne2

jonquepage26

Vu la configuaration des lieux, je ne pense pas qu'il y ait souvent ici de la mer et du vent, mais j'avais envie de dessiner une jonque dans les conditions de mer...

 

 

baiedhalong

 

A Suivre....

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 16:25

En descendant sous le sentier du balcon du Vercors à proximité du col de l'Arc pour gagner une zone plus propice à un décollage, une pierre a roulé sous mon pied, j'ai entendu "clac"....

Mes amis m'ont aidé à rejoindre le col de l'Arc d'où j'ai appelé le 112. L'hélicoptère m'a déposé à l'hopital sud de Grenoble: diagnostic: fracture du péronné à hauteur de la malléole, 45 jours de plâtre....

helico1

Le reportage complet: http://www.youtube.com/watch?v=IUnYv5njdhQ&feature=youtu.be

      vautour

Il faut me faire à l'idée, pendant quelques semaines, de ne plus partager les thermiques avec les vautours qui se sont si bien installés sur les falaises du rebord sud du Vercors, et avec qui nous cohabitons pacifiquement..

C'est l'occasion de me recentrer sur le dessin et l'aquarelle, mais l'inspiration sera certainement plus hétéroclite que d'habitude...

Pour commencer, j'avais ce fier cavalier: Eugène de Savoie, dessiné à partir de sa statue en Bronze sous le château Royal de Budapest:

eugenedesavoie 

et aussi la version noir et Blanc...

 

 eugenenetb

Les chevaux: mes premiers compagnons d'aventure,

deuxchevaux

PSA

 

galop

 

 

Revenons à nos montagnes:

doigtdedieu

Le doigt de Dieu, (Pic central de la Meïje)

maindeDieu

... et la main de celui-ci!

automnepetitchalet

Automne au petit Chalet...

Montagnes, chevaux, mais aussi les bateaux...

Anachronisme

Vu qu'il s'agit de l'Arthémise (1765), dessinée d'aprés une maquette du musée de la Marine, cette aquarelle pourrait aussi s'appeler "Anachronisme"...

Stjeandeluz

Ici, c'est le port de Saint Jean de Luz.

 

Je cherche dautres sources d'inspirations:

Esperanza

Espéranza Spalding, la violoncelliste préférée de Barack et Michelle.

***

Un hommage à la Drôme et à ses paysages, qui le méritent bien:

saou

Le chateau d'Eurre, à l'orée de la forêt de Saou...

isa

Bon anniversaire Isa!

 

heloy 

Celui-ci se passait ici...

mangrove

Rien à voir avec la Mangrove Bengalaise!..

***

D'habitude je ne publie que de véritables "créations", je fais une seconde petite exception:

femme blonde

Je me suis inspiré de la magnifique "femme blonde" de Alfred Marquet...

 

Mais je vais conclure cet ensemble hétéroclite car j'ai trouvé le théme de ce qui sera la prochaine publication: chevaux et fantasia, Sahara Algérien Avril 1970.

Demain, j'aurai accompli le tiers de ma "pénitence", Il me restera  30 jours d'immobilisation....

helico2

Pdo 17/06/2012

le 08/06/2012

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 21:13

 

WT1

 

 

J’ai découvert il y a peu de temps cet extraordinaire voyageur que fut Wilfrid Thesiger (1910-2003). Il m’a littéralement « emmené en voyage » à la lecture de ses livres « Le désert des déserts » et « Les Arabes des marais » (collection « terres humaine »). Une écriture magnifique pour des aventures hallucinantes dans les déserts d’Ethiopie, du Yémen et de l’Arabie Saoudite, et en Irak. Ses photos (en noir et blanc) sont superbes, et furent pour moi  source d’inspiration.

Ci dessus: "Les arabes des marais" vivaient dans d'immenses marécages formés par la réunion du Tigre et de l'Euphrate dans le sud de l'Irak, circulant en bateau (ici: vallée du Gharraf, récolte du blé et de l'orge) et vivant dans des huttes construites parfois sur de fausses iles flottantes en roseaux. Wilfrid Thesiger a pu observer leur civilisation millénaire juste avant qu'elle soit démantelée par la répression organisée par Saddam Hussein, et par la guerre Iran-Irak.

 

madhif1

 

 

Etonnantes et superbes constructions en roseaux: ces "mudhif", maison des hôtes à la voute en berceaux contruites au ras de l'eau...

  WTmudhifinterieur

Aujourd'hui, sans doute une réception importante....

 

WTababesdesmarais

Des barques magnifiques....

 

taradaWT

 Ici, une "Tarada": un canot de cheikh: 12m de long. 

 

WTretourmarché

et ici un canot traditionnel dans une utilisation plus modeste: le retour du marché.

 

wTBateliers

 

 Halage prés de Majjar al kabir...

 

Mais le premier "voyage" que je fis avec Wilfrid Thesiger, c'est dans les "Désert des déserts". Des aventures comme seuls les Anglais peuvent les entreprendre, dans un pays ou on ne se sépare se son fusil à aucun prix, même en dormant!

 

WTfusil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  WTbenanouf

 

 

   wToman

 

WT benkabinaBen Khabina WTamair

 

  et pour terminer: Wilfrid Thesiger, lors de sa seconde traversée du "désert des désert"...

 

wilfrid Thesiger

 

 

 

Pierre-Do Bayart

novembre 2011  

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 12:31

pagaie

Népal 2010, seconde partie

 

Le passeur nous a déposés, Anne, Yvonne, Jean-Marc et moi de l’autre côté du lac de Pokhara, et retourne chercher sur la rive « mercantile » de celui-ci d’autres clients qui voudront comme nous gravir la colline du « sanctuaire de la paix », d’où nous aurons la meilleure vue sur la chaine des Annapurna.

 « Annapurna premier 8000 ». Avant 1950, jamais la main de l’homme n’avait mis le pied sur aucun des  14 sommets de la planète dépassant 8000m pouvait affirmer le maire de Champignac.

Le 3 juin 1950, les Français (Cocorico !) Maurice Herzog et Louis Lachenal parvinrent au sommet principal (8091 m) dans de très rudes conditions. En fait de mains et de pieds, cette victoire fût très chèrement payée, car les deux summiters y laissèrent nombre de leurs phalanges et de leurs orteils. 

Les Français ont beaucoup pavoisé  à cette première obtenue dans des conditions difficiles. C’était une époque où le pays avait besoin de sujets d’enthousiasme et de fierté. Il faut savoir quand même que dans les années 1920, les anglais (Irving, Mallory…) avaient atteint des altitudes de plus de 8400 m sur les pentes de l’Everest, mais ils n’avaient pas atteint le sommet, et n’étaient pas tous redescendus….

Nous verrons aussi le Dhaulagiri, (8167 m), et le Machhapuchhare, le « Cervin » Népalais, leur montagne sacrée.

groupebarques

Après l’ivresse et le vertige des cimes, le chaos des glaciers, la fureur des torrents, il est agréable de s’abandonner au charme des eaux languides de ce lac de moyenne montagne.

Si le trek est à juste raison l’objectif principal d’un voyage au Népal, Il y a là-bas  beaucoup d’autres choses à voir, et les touristes s’y pressent nombreux, venant de toutes les parties du monde.

touristesthai

Ici ce sont des «Touristes » Thaïlandais en visite dans le vieux Patan, cité royale à proximité de Katmandu (probablement officient-ils en tant que moines bouddhistes quand ils ne sont pas en vacances).

palaispatan

Le palais Royal de Patan.

L’orange vif est ici une couleur dominante, c’est l’orange des œillets ou des roses d’indes, partout vendues en colliers, en bouquets ou  en offrande à proximité des temples, ornant fenêtres et balcons et toujours fraîchement renouvelées.

L’architecture est magnifique : mélange harmonieux de briques et de bois, celui-ci  très ouvragé. Boiseries et charpentes sont toujours remarquablement travaillées.

babar 

Babar au pays du Kâma-Sûtra…

Dans la culture locale, les artistes ont une inspiration très libérée. Ici dans ce petit temple à l’entrée de l’esplanade de Bhaktapur, l’artiste a surpris Babar et Céleste….

Dès la sortie de la ville, la vallée où court la rivière Bagmati est aménagée en rizières. La récolte vient de se terminer, et c’est aux femmes qu’il appartient de battre le riz. Pour permettre cette opération, de grandes aires sont aménagées sur chaque espace disponible.

patanbattage

Le battage se fait au gré du vent :

battageriz

S’il y a un peu de brise, celle-ci emportera le son, et le grain pourra être récupéré ; s’il n’y en a pas, il faut s’y mettre à deux : celle qui verse le grain, et celle qui d’un geste ample et régulier fera un courant d’air en  agitant, tel un éventail, un large plateau de vannerie.

deuxenfants

Les enfants semblent ici jouir d’une très grande liberté.

repos

II faudrait revenir et passer beaucoup de temps pour comprendre et ensuite peindre et dessiner les temples, les palais, les maisons traditionnelles….. Nous ignorons tout de l’histoire et de la culture de ce pays. S’entremêlent ici Hindouisme et Bouddhisme (Bouddha, avant d’être le « sage » était un prince Népalais).              

lion        sanctuairekatman                                        

 Nous sommes  entre l’Inde et la Chine, les deux zones les plus peuplées de la planète, les populations se croisent, font du commerce, se font la guerre, ou échangent leurs  prophètes. Les vallées isolées sont autant de refuges pour les minorités ou pour les ethnies en difficulté. Il faudrait savoir lire et décrypter tout cela dans l’architecture, l’organisation des villes, les vêtements, les modes de vie ou dans les paysages, et le retranscrire dans les dessins.

centrepokara

 

La créativité des artistes  locaux  peut s’exprimer par des couleurs acidulées dans ce quartier populaire de Pokhara,

maisonlegoreduite 

Ou par ces formes tarabiscotées des maisons en « Lego » de cette banlieue « bourgeoise » de Katmandu….

Pokhara est un « spot » de parapente de renommée mondiale, pour pouvoir y voler en étant « en règle » avec les autorités, il faut se faire enregistrer auprès de l’aviation civile, l’occasion de dessiner quelques avions.

avions

Vu l’état calamiteux des routes (quand elles existent !), c’est un moyen de transport difficile à éviter, malgré une grande irrégularité des vols dans ce pays de montagne et de météo capricieuse…..

Quand les avions sont cloués au sol par le mauvais temps ou l’absence de visibilité,  Il faut s’armer de patience.  

  attente 1       attente2

Beaucoup d’écoles de parapentes se sont installée ici et offrent toutes les formes de prestations : baptêmes de l’air en biplace, initiation, simulation d’incidents de vols (au-dessus du lac, avec un bateau de récupération prêt à démarrer au cas où…) et une spécialité locale : le VCR : vol en compagnie de rapaces, ces derniers, apprivoisés, sont dressés à aider à trouver les ascendances !

rapace

Les rives du lac de Pokhara sont le soir le lieu de promenade de la ville, les pécheurs rentrent avec leurs prises du jour : il y a ici une station de recherche et d’élevage en pisciculture.

reparationbarque

Avec les nombreuses barques mises à la disposition des touristes, cela fait de l’activité pour le petit chantier naval.

barque

                                                                             

 

 

 

 

 

 

  Pierre-Do Bayart

  novembre 2010/février 2011.                                                    

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 10:40



           11 Septembre 1969, Marcq en Bareul,
           11 Septembre 2009, Erevan (Arménie)

Il y a 40 ans, jour pour jour, nous partions aussi pour un long, très long, voyage à deux…..

De la fenêtre de la chambre d’hôtel, le Mont Ararat, la montagne sacrée des Arméniens (5165 m), se découvre dans toute la splendeur du matin. Malheureusement pour les Arméniens, la géopolitique qui n’a laissé à l’Arménie qu’une petite partie de son territoire historique, les deux monts Ararat (le petit et le grand) se trouvent désormais de l’autre coté de la frontière, en Turquie.

 

Je suis bien inspiré de faire ce croquis dés maintenant, la prochaine fois que nous le verrons sortir des nuages, ce sera le dernier jour de notre séjour.

Derrière l’enchevêtrement d’habitations traditionnelles, de constructions de l’époque soviétique plus ou moins décaties, le clocher de la nouvelle basilique saint Grégoire l’Illuminateur, le saint rescapé d’un séjour de 13 ans dans le cachot souterrain de Khor Virap (au pied du Mont Ararat). Celui-ci, par son miracle, a convaincu le roi Trinidate III de déclarer le christianisme religion d’état, première mondiale en l’an 301. Cet évènement est à l’origine de la très forte identité nationale des Arméniens, identité qui fut fortement chahutée par les vicissitudes de l’histoire dont l’événement le plus dramatique fut certainement le génocide de 1915….

 

Place de la République, Hanranpetunyan, ex Place Lénine. Un bel exemple d’architecture soviétique. Celle ci, souvent justement critiquée pour sa lourdeur, est ici à « taille humaine ». Les bassins sont équipés d’un système de jets d’eaux sophistiqué, et chaque soir à 21 h il y a un magnifique spectacle de « fontaines chantantes », sons, lumières et jeux d’eaux.

 

Les Arméniens ont leur(s) église(s), -la toute première historiquement-, et, sans entrer dans des détails compliqués, leur pape : le « Catholicos de tous les Arméniens », et leur « Vatican », situé dans la localité au nom imprononçable d’Edjmiadzin (mais il faudra s’habituer aux noms imprononçables !). Ce « Vatican » est lui aussi « à taille humaine », et s’y promener pour nous fut un régal par une belle après midi de début d’automne.

 

A proximité de celui-ci, l’église de Sainte Hripsimée, vierge et martyre. Martyre pour avoir successivement refusé les avances de l’empereur romain Dioclétien, puis celles du roi d’Arménie Trinidate. Est-ce grâce ou à cause de cela que c’est cette église que choisissent les couples pour faire bénir leur union ? Martyre pour martyre, va savoir !

En tout cas la longueur de la limousine des mariés atteste de leur volonté d’afficher une certaine réussite sociale !

 

Avec la religion, l’autre facteur d’identité nationale est la langue et l’écriture. Lorsque nous quitterons l’Arménie après deux semaines, nous ne serons toujours pas capables de prononcer le moindre mot en Arménien, pas même un simple « bonjour », « au revoir » ou « merci » ! Et pourtant notre mode de voyage, en autonomie, nous faisait éviter les structures trop adaptées aux touristes.

Pour l’écriture, celle-ci utilise un alphabet de 36 lettres (qui sont aussi des chiffres avant que les Arméniens n’adoptent le systéme des chiffres arabes), inventé en l’an 405, par « Saint » Mesrop Machtot, grand homme vénéré de tous les Arméniens. Il a donné son nom aux rues principales de toutes les villes du pays. Cette écriture est officiellement présentée comme étant proche de la perfection Divine, beaucoup trop certainement pour nous être accessible !
       
Saint Mesrop Machtot, Un grand savant sûrement, un grand Saint sans aucun doute, mais certainement pas un rigolo ! L’autre, qui a l’air d’avoir du souci,c’est plutôt un géographe, un savant respectable lui aussi, car il a droit à une place d’honneur à l’entrée du « maténadaran »le « haut lieu » de l’écriture Arménienne !

 

Nous attaquons notre périple autour du pays en « Marshroutka », ces minibus qui sillonnent le pays, qui partent quand ils sont pleins à 120% minimum de leur capacité. Destination Goris, dans le sud, prés de la frontière iranienne. Le tarif est imbattable : 2500 DRAM par personne pour 250 km, soit environ 4, 5 €. A ce prix là, il ne faut pas être trop exigeant sur la ponctualité, et nous attendrons plus de 3 h pour décoller…

Les relations avec les autres passagers se font à l’aide de sourires dont il faut essayer de moduler l’expression selon ce que l’on veut dire. Grande fut notre surprise quand notre voisine, entre deux coups de téléphone portable, se mit à nous interpréter en français l’intégralité de « En passant par la Lorraine ».

 

Notre parcours sera jalonné par la visite d’une partie des plus célèbres « monastères » qui constituent pour l’Arménie une immense richesse architecturale autant qu’un témoignage se son prestigieux passé, et un « ciment » de l’identité nationale. Construits entre le XII et le XIII siècle, dans des sites naturels superbes, ils sont innombrables. Généralement de petite taille. On a souvent prétendu, à tort,  qu’ils étaient à l’origine de l’art Roman. Chacun d’eux à sa manière est un petit bijou.

 

Le premier que nous visiterons, c’est le monastère de Tatev.

On y trouve la fameuse « colonne oscillante » (maintenant immobilisée) surmontée par un de ces fameux « Katchkars », pierre votive que l’on trouve partout en Arménie et qui en constitue l’autre « spécialité ».

 

Preuve de l’importance des monastères dans l’identité nationale Arménienne, on peut y voir des militaires en visite par section entière….

 

Puis ce sera Noravank, dans sa gorge sauvage.



 

Lors de l’étape au B&B Yegheghnadzor, nous avons la chance de rencontrer un autre « carnettiste », Jean-Baptiste Nee. Et quel carnettiste ! Il sait rendre la montagne comme j’aimerai tant savoir le faire. Nous comparerons nos carnets de voyage et  passerons la soirée entière à échanger sur le dessin en voyage.

 

Marre des monastères ! De temps en temps rendre un peu de liberté à son inspiration !

 

Par le col Sélim, au travers de l’immensité de ses espaces, son caravansérail que notre chauffeur pressé a essayé d’oublier, nous remontons sur le lac Sevan, ses monastères au bord de l’eau et ses immenses étendues de Katchkars.

 

            C’est un pays d’élevage extensif, les troupeaux sont gardés par des cavaliers montés sur le petit cheval de la race « Karabakh », le foin est récolté sur de très vastes étendues, et il est stocké dans les villages dans des meules, trés hautes et étroites, dressées comme autant de nefs de cathédrales gothiques.
 

meulesfoin 

 

Escale à Dilidjan dans un B&B aux prestations, disons hétérogènes. Cinq étoiles pour la cuisine, réellement « de terroir », quant à la plomberie, elle est aussi…de terroir !
 
 Nous y sympathiserons avec 4 routardes anglaises rudement dégourdies.

 

Le monastère Haratzin est remarquable par son grand réfectoire, dont on remarquera l’éclairage par le haut. Il est en plein travaux de rénovation.

 

Le village de Sanahin est le pays des frères Mikoyan. Anastase, l’indéboulonnable ministre des affaires étrangères de l’URSS qui a réussi à survivre à toutes les purges, et Artem, l’un des concepteurs et constructeurs des fameux « Mig ».

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Les premirs Mig de la seconde guerre mondiale, le Mig 15 de la guerre de Corée, et le Mig 21 de la guerre du vietnam, avions qui ont équipé toutes les flottes des « méchants » de la guerre froide, et qui ont donné tant de fil à retordre à Buck Danny et à ses deux équipiers, Sonny Tucson et Jerry Tumbler.

 

A Sanahin, un Mig 21 est exposé devant le musée consacré à Artem.

 

A Sanahin, il y a aussi un très beau monastère…

 

Nous ferons deux visites au monastère de Haghbat, pour pouvoir le voir sous le soleil.


Gyumri, anciennement Alexandropol, ville frontière avec l’empire russe, fut en grande partie détruite, avec sa voisine Spitak, par le grand tremblement de terre de 1988. On y trouve à coté des décombres, sous un grand arc de triomphe, une statue monumentale de Charles Aznavour.

C’est le pays des Yézidis, les « Adorateurs du Diable » comme on les appelles. Ethnie kurde de pasteurs pacifiques, professant une religion syncrétique entre islam, christianisme et Zoroastrisme, dont il reste quelques petits groupes entre l’Arménie, l’Iran l’Irak et la Turquie. Adorateurs du Diable ! Comme quoi les groupes humains à la recherche d’une forme de consensus ou d’œcuménisme ne sont pas vraiment récompensés ! Bravo les intégristes !

 

Le monastère de Harichavank est aussi la résidence d’été du catholicos, et ce bel escalier lui permet d’accéder directement à la Basilique depuis ses appartements.

 

C’est le retour à Yerevan, et le moment de consacrer un temps de recueillement au génocide en allant visiter le mémorial.

 

21 Septembre, c’est « Fêt. Nat. » à Yeravan. Le 21 septembre 1991, par référendum à une très forte majorité, les Arméniens ont choisi que quitter l’URSS. Ce soir il devrait y avoir concert sur la place de la République.

           Place Andranik, la « gare routière » des Marchoutka est dominée par cet imposant bâtiment, qui fut un grand cinéma, magnifique témoignage de l’époque soviétique : architecture monumentale pour promouvoir la « culture des masses », ce qui n’était sans doute pas le pire des concepts de cette époque. Vicissitudes des utopies, celui-ci est maintenant un bazar oriental, et la nomenklatura de l’époque qui s’est reconvertie dans le business n’hésite pas à afficher sa réussite en circulant dans toutes sortes de véhicules : le 4X4 est de rigueur, mais pourquoi pas une Roll-Royce ou un « Hammer » ?

 

Dans la campagne, la mécanique est moins reluisante que dans la capitale, ce vieux tracteur, sur la route de Khor virap, a du rendre bien des services!!!!tracteurkhorvirap

Depuis quelques jours le temps s’est franchement dégradé. Gros orages et pluies diluviennes. Il ne faut pas s’en étonner ! Ne sommes nous pas au pays du déluge ? Les prévisions météo ne sont pas bonnes, et il nous faut renoncer à notre projet montagnard d’aller gravir le mont Aragatz, volcan qui est le point culminant (4090 m) de l’Arménie actuelle, dont l’un des sommets (3850 m) est accessible aux randonneurs. Qu’à cela ne tienne, il nous reste bien des choses à voir !

 

Le Temple grec de Garni, dans les Thermes duquel on trouve l’inscription suivante :

 

            Autrement dit, avec les mots d’aujourdhui : « Travailler plus pour gagner moins »

 

Le taureau qui tient en laisse deux lions encadrant un oiseau de proie tenant un bélier dans ses serres, ce sont les armoiries des princes Prochian qui furent un moment locataires du monastère de Gheghart, et par-là même détenteurs d’un morceau de la (vraie) lance qui a percé le flanc du Christ lors de la crucifixion. Tous les autres sanctuaires qui prétendent détenir cette lance, ne sont bien entendu que de vils imposteurs.

 monaskhorvirap1

Et puisqu’il faut bien finir la série des monastères, nous finirons par celui ou tout à commencé, celui de Khor Virap, celui où après treize ans, Saint Grégoire l’Illuminateur……. (voir ci dessus !) et où nous retrouverons la trace d’Hannibal qui a séjourné dans le secteur après son périple alpestre et sa campagne italienne.

C’est aussi ici que passe la frontière avec la Turquie, le long de la route « stratégique » qui longe la clôture barbelée…

 monaskhorvirap2

Et à ce moment le Mont Ararat nous fera le plaisir de se découvrir enfin. Ce qui me permet in-extrémis de faire ma propre version du dessin ou de la peinture le plus souvent réalisé en Arménie  (Juste avant celui que je vous épargnerai, de Noé, accompagné de tous les animaux de la création, descendant du Mont Ararat où son arche s’est échoué).

                                                          

Sainte Hrispsimé est décidément une sainte très conciliante (enfin, pas avec ses prétendants, çà, on l’a vu !), nous avons beaucoup, beaucoup tardé à venir lui rendre visite. Elle ne nous en a pas tenu rigueur. Nul doute que ce soit sous son aile protectrice que nous ayons accompli ce magnifique voyage !

 

 

                                                                        Pierre-Do et Anne. Sept 2009

           11 Septembre 2009, Yerevan Arménie.

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 08:13

Saint Petersburg, 29 juin, 4 juillet 2008

       Saint Petersburg,
29 juin 2008, le « Cavalier de Bronze » sur les rives de la Néva s’apprête à nous accueillir  pour ces fameuses « nuits blanches » Nuits blanches, ce très court été qu’il faut vivre intensément, il sera pour nous magique.
 

       Toute la ville est dehors, les parcs sont animés, les baigneurs nombreux sur la « plage » de la Neva que constituent les remparts et le glacis  de la forteresse Saint Pierre Saint Paul : Pour quelques semaines  il n’est pas nécessaire de casser la glace pour se baigner !

        Première Balade, premières images : la flèche de l’amirauté,  le palais de l’Ermitage bien sûr, et aussi cet étonnant kaléidoscope que constitue la basilique sur le sang versé (celui du tsar Alexandre II, le seul qui tenta un adoucissement de la servitude de ses sujets…), et aussi dans son parc, le discret palais d’été du Grand Pierre. Sur l’autre rive de la Néva, les colonnes rostrales, la forteresse Saint Pierre Saint Paul, sa basilique et sa flèche…

         Balade sur et le long des canaux. Comment diable fut-il donc possible de réaliser en aussi peu de temps une « capitale » qui est sans conteste une des plus belles du monde, puisque ici, avant 1705 et l’arrivée de Pierre Le grand, ce n’était qu’un delta marécageux.


        Mais Saint Petersburg, ce fut aussi Leningrad, un peu grâce (ou à cause !) au croiseur Aurore qui par son coup de canon déclencha la révolution de 1917.





      Un bateau sous le crayon, je ne vais pas laisser passer l’occasion de traiter ce qui est un de mes sujets favoris ! …

       Mais en fait, je ne suis pas le seul à m’intéresser à ce genre de sujet !


        Visites et balades vont s’enchaîner, dans et hors la ville, l’Ermitage bien sûr, puis un coup d’hydroglisseur pour gagner Peterhof, salut  à Pouchkine dans son café et dans la ville à qui il a donné son nom.


 Châteaux et palais somptueux où les architectes n’ont lésiné ni sur les ors, ni sur la meringue, ni sur la crème chantilly ; mais aussi demeures délicieuses, telle à Peterhof  ce charmant pavillon de Monplaisir d’où Pierre le grand pouvait à loisir contempler ses navires et le Golfe de Finlande, depuis la porte qu’il avait ouverte à son empire sur l’Europe et le reste du monde.


       Si ce voyage fut un très beau cadeau, les conditions dans lesquelles il se déroula : tous réunis en famille, en fut un plus beau encore…

        Merci Colette…

 

Anne et Pierre-Do

Juillet 2008                                                                  


 

 

 

 

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 18:47
ADDENDUM:

Comment sont capturées les mules récalcitrantes dans la vallée des Horcones?
Comme je l’ai dit dans mon récit, j’ai assisté à plusieurs captures de mules. J’ai vu les arrieros lancés au grand galop faire tournoyer un lasso au-dessus de leur tête, j’ai vu les mules capturées, mais j’étais un peu trop loin pour voir le dispositif à l’extrémité du lasso tressé : boule de bolas ou nœud coulant ? Comme nous étions en Argentine, terre d’élection de la « bolas », j’ai supposé que c’était une « bolas perdida », version mono-boule de la Bolas,  qui se présente plus généralement sous la forme de bolas boleadoras à trois boule qui est un instrument plutôt de chasse (pour la chasse au guanaco) en particulier.
Ci dessus: Bolas boleadoras


J’ai essayé de me renseigner pour en avoir le cœur net, mais à ce jour je n’ai pas trouvé l’information que je recherchais, et je me demande si pour la capture des mules, les arrieros n’utilisent pas plutôt un lasso du même type que celui des cow-boys d’Amérique du nord. Si quelqu’un pet me renseigner, je le remercie d’avance, sinon, il ne me reste plus qu’à retourner sur place pour vérifier !

Pierre-do Bayart le 13/06/2008
pbayart@orange.fr
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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 09:23

PRINTEMPS SYRIEN 

  

C'était en 2006!!!   Sans doute le malheur Syrien couvait-il déjà, mais il n'était pas perceptible pour les étrangers de passage que nous étions, même si nous savions à l'époque quelle était la nature autoritaire du régime en place. Tout s'est embrasé en 2011/2012... la sérénité paisible et la tranquillité ne sont plus que souvenirs....

 

  Damas : splendeur et sérénité de la grande mosquée des Omeyyades… Quel bel espace agréable, tranquille et paisible : on s’y promène, on y fait la sieste, les enfants jouent dans les fontaines.  Pour nous qui sommes habitués aux silences plus ou moins recueillis de nos édifices religieux, quel agréable changement ! 

 

                  Vous craignez la foule et la presse des touristes ?  Allez en Syrie ! Ce n’est pas vraiment une destination à la mode! C’est dans une quasi-solitude que vous y visiterez les plus beaux sites.

   

 

                   Alep, forteresse de Saladin. Tant bien que mal, j’ai fini par trouver un angle pour dessiner la forteresse, mais c’est un peu inconfortable, assis par terre, à peine abrité du soleil qui commence à cogner fort cet après midi. Comme souvent, un groupe de gamin s’intéresse à moi, on discute…. Et ils m’offrent une bouteille de Pepsi-Cola bien fraîche, bienvenue sous la chaleur. Ils ne voudront pas que je la paye. En me regardant, ils m’ont fait remarquer que je n’avais pas dessiné de drapeau syrien sur la tour qui domine la porte d’entrée. Aussitôt je m’exécute, et ils me remercient. C’est pour cette raison que dans la version définitive j’ai pris soin de représenter les couleurs du drapeau syrien ! 

 

 

  

 

 

 

 

                       C’est le printemps. Nous sommes en plein cœur du « croissant fertile », qui des rives de la Méditerranée aux bouches de l’Euphrate dans le golfe Persique, en passant par le piémont de la chaîne du Taurus fut pour l’humanité l’un des principaux  lieux de « l’invention » de l’agriculture. Il y avait en effet ici du soleil et de l’eau qui descendait du plateau anatolien, les terres alluvionnaires fertiles de grands fleuves : Euphrate, Tigre, Oronte. Il existait à l’état sauvage quelques céréales à grosses graines (orge, blé..) susceptibles d’être améliorées, ainsi  que des espèces animales  (moutons, chèvres..) capables de s’adapter à une forme d’élevage. Des groupes humains assez dégourdis pour imaginer des méthodes pour s’affranchir des aléas de la cueillette et de la chasse, sans doute quelques individus particulièrement inventifs, etc... etc… Bref, l’agriculture fut créée, et avec elle apparut l’intérêt de développer des échanges, une « force publique » pour sécuriser ce qui allait devenir le commerce, des impôts pour payer celle là, une bureaucratie pour collecter ceux-ci, un pouvoir politique pour les encaisser, des règles sociales, une écriture, l’art, la littérature, la société, bref la civilisation….

 

 

  

 

               Ruines, vieilles pierres, colonnades remontées… font de magnifiques paysages, mais pas forcément un sujet de dessin facile à traiter en peu de temps, quelle chance de tomber sur ce grand lion du temple de Ain Dara, petit croquis volé dans un programme de visite bien chargé….  

 

J’aurai voulu par quelques dessins transcrire la beauté des paysages agricoles au printemps,  enchâssés entre déserts, steppes et montagnes parfois enneigées: cultures maraîchères opulentes le long de la côte méditerranéenne, vergers (oliviers, grenadiers, pistachiers, vignes …) à perte de vue sur les plateaux, et surtout les superbes couleurs des champs de céréales d’un vert tendre commençant à dorer le long de la vallée de l’Euphrate. Il m’aurait fallu beaucoup plus de temps, et je ne suis pas sûr que mon style et ma technique soient au niveau de ce que j’aurai voulu décrire….

Bref voici ce que j’ai essayé de transcrire dans un grand désordre chronologique…

   

 

La Syrie fut une terre d’affrontements, et dût, entre autres, encaisser l’agression des croisés venus conquérir Jérusalem. Ils y réussirent en 1083. C’est ici qu’on trouve les plus belles forteresses de l’époque Franque :  Crac des « Chvaliers », château de Saône, etc. S’y barricadèrent chevaliers, moines, paysans, princes et aventuriers venus chercher gloire, fortune ou rédemption avant d’en être chassés par Saladin en 1124…….

 

 

 

 

   

 

La Syrie fut longtemps sous la coupe de l’empire ottoman, qui en 1914 fit le mauvais choix d’alliance. Les Anglais, basés en Egypte entreprirent de chasser les Turcs du Moyen- Orient, et c’est le fameux Lawrence d’Arabie qui fit de cette manœuvre d’arrière garde une épopée hollywoodienne. A Alep, celui-ci avait ses habitudes à l’hôtel Baron, palace de l'époque, qui n’a guère changé depuis, et où on peut visiter sa chambre, celle de son ami le roi Fayçal, et aussi celle d’Agatha Christie qui y a séjourné plusieurs années pendant que son archéologue de mari fouillait les ruines environnantes (toutes les épouses d’archéologues seront-elles  toujours aussi somptueusement traitées ?)…

   

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Palmyre, bien sûr, splendeur de la ville oasis de la reine Zénobie, Amazone du désert. Ici le temple funéraire à la croisée des deux grandes colonnades, dominé par la forteresse sarrasine de Fakhr al-Din Maan.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ce voyage, j’aurai été privé de ce qui est mon sujet de prédilection : les bateaux. Suite aux avatars diplomatiques anglo-français de la fin de la première guerre, la Syrie ne possède qu’une très courte façade maritime et une seule et unique île, il faut donc que je me console en vous offrant ce vaisseau du désert qui a dû essuyer bien des tempêtes de sables !

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà, c’est tout ! Bien sûr, ce n’est pas très exhaustif ! Où est la basilique saint Siméon ? Pas un seul stylite ! Et les villes mortes ? Rien sur les civilisations de Mari et d’Ebla, pas davantage sur les Hittites, les Assyriens. Les empires d’Uruk et Akkadien sont carrément ignorés ! . Désolé !  Il faut bien reconnaître que pour réaliser un reportage illustré, mes crayons et mes pinceaux sont en terme d’efficacité, à l’appareil de photo numérique ce qu’est le lance pierre à la Kalachnikov, et que je ne peux pas prétendre à la même efficacité….

 

 

             Allez ! Juste un dernier croquis avant de partir,  une des statuettes funéraires des fameux tombeaux de Palmyre, où furent inventés les premiers « gratte-ciel », sauf que ceux-ci servaient à empiler les morts, avec devant chaque caveau, une statue à l’effigie du regretté….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 PierreDo Bayart, 20/06/2006

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