Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 21:23

carolinemathilde 1   

Pdo    

          Caroline-Mathilde est une belle coque norvégienne de 20 m aux formes rondes qui en font un bateau un peu rouleur, elle sera notre confortable « refuge de montagne » pour la semaine.

Cette unité de la flottille de 4 navires armée par « Escale Polaire », est un ancien bateau de sauvetage reconverti, fait depuis plusieurs saisons la campagne de ski de randonnées dans les Alpes de Lyngen, à l’extrême pointe nord de la Norvège, au niveau du 70 éme parallèle Nord, au-delà du cercle polaire Arctique.

Pour cette semaine, l’affréteur est la Famille Toulemonde, élargie au cercle des amis auquel nous avons la chance et le privilège d’appartenir. L’équipage est composé de Martin, le skipper, et d’Axèle qui, outre son rôle de marin gérant nos atterrissages et nos « récupérations » en Zodiac assurera avec chaleur et efficacité le rôle d’hôtesse et de cook.

C’est une équipe internationale de dix skieurs de montagne qui le rallie.

cartecarbone

Cette fois, nous serons deux à dessiner, Gilles et Pierre-Do. Les premiers moments  pour dessiner nous sont offert par les aéroports:

attentemunich     

Première escale, Francfort, (Dessin de Gilles)

attenteoslo

Puis Oslo...(Dessin de Gilles)

       C’est à Tromso, capitale du nord de la Norvège que nous embarquons.

Dimanche premier débarquement sur la presqu’île de Reinoya, au pied du Saeterelvtinden (872 m).

debarquementzodiac

Pdo

C’est l’initiation : apprendre à débarquer sans se mouiller les pieds (merci Axèle), traverser l’estran sans glisser sur le varech pour chausser les skis sur la plage….

zodiac

Dessin de Gilles

Nous ne serons pas seuls : un magnifique gréement ancien est au mouillage, le superbe ketch norvégien « Goxsheim » que nous rencontrerons régulièrement aux hasard de nos projets est venu mouiller dans le secteur pour déposer aussi une équipe de randonneur.

 ghosheim 1

Dessin de Pdo

Il y a dix ans, seuls les Français pratiquaient ici le ski de randonnée « Alpin ». Bernard Audrezet avec son bateau « Isbjorn » (ours polaire) a inventé ici ce fabuleux concept du ski de randonnée alpin au départ d’un bateau. Depuis le succès est arrivé, Bernard affrète désormais 4 navires, et l’on observe l’arrivée de nouveaux bateaux.

Pour les Norvégiens le ski de randonnée s’entendait jadis « randonnée nordique », privilégiant la distance et évitant les dénivelés trop abrupts. Ils ont maintenant, certainement grâce à Bernard, découvert le trésor qu’ils détenaient avec les « Alpes de Lyngen ». Celles-ci,  culminant à 1800 m avec le « Mont Blanc Arctique » offrent un terrain de jeux idéal aux skieurs/alpinistes, avec en bonus une vue incomparable sur la mer qui s’insinue dans un dédale d’îles et de fjords. Il n’est donc plus rare de partager la trace (de montée ! Car pour la descente, dans ces vastes étendues de neige fraîche, c’est chacun la sienne !), avec des « autochtones ».

C’est un gros coup de vent qui nous accueillera sur la crête du Lemma (689 m) antécime de notre sommet. Les plus déterminés atteindrons quand même celui-ci, mais nous profiterons tous d’une magnifique descente dans une superbe neige.

        Axèle nous récupère en Zodiac, la soupe chaude et le casse-croûte de retour de course nous attendent déjà dans le carré.

carrebateau

Dessin de Gilles

Nous traversons le fjord pour rejoindre sur le continent, le versant ouest de la chaîne principale des Alpes de Lyngen. Il faut pour la nuit accoster dans le petit port de Lenangen, mais le seul emplacement libre est pris par les glaces ! Par une série de va et vient il faudra casser la glace avec la coque du bateau pour nous rapprocher du quai. Et là, par une manœuvre quelque peu périlleuse, Axèle qui n’a pas froid aux yeux, pour amarrer le bateau, épatera notre groupe d’alpinistes en gravissant en libre intégral au-dessus de l’eau glacée, en bottes de marins, la hauteur verticale couverte de neige et de glace du quai à marée basse.

carrecarolinepetit

Dessin de Pdo

       Lundi c’est avec de meilleures conditions météorologiques que nous atteindrons le sommet du Stetinden (918 m). Pour les plus affamés il y aura un bonus avec le sommet d’en face: 250 m de plus et encore un bon coup de vent à encaisser au sommet, avant de se retrouver tous au bateau.

godille

Dessin de Pdo

Puis c’est la routine qui s’installe : récupe, casse-croûte, larguer les amarres et, tout en contemplant les traces de godilles qui vont jusque la mer,  se laisser emmener par le bateau au prochain point de départ : l’appontement de l’usine de crevettes de nord Lenangen au Pied du « Stor-Galten » (le grand véra) prévu pour demain.

carosurlepont

      Dessin de gilles

Le Stor-Galten, 1219 m est un sommet plus alpin. Le ressaut terminal implique un cheminement entre plaques de glace et de cailloux (crampons ou couteaux utiles). Les conditions météo s’améliorent encore : pas de vent au sommet, d’où l’on peut découvrir dominant la mer le superbe cirque glaciaire du versant ouest (qui permet une traversée est-ouest de la péninsule que j’ai eu l’occasion de faire il y a quelques années).

Le contournement par le bateau de la pointe Nord des Alpes de Lyngen nous permet de découvrir lors de la navigation du soir, leur versant est, sauvage et escarpé. Ce sera l’inoubliable panorama des deux jours suivants.

bateauuloya 1

      Dessin de Pdo

Après une nuit dans le petit port de Splinknea , nous atteindrons tous le sommet du Storhaugen (1142 m) (le grand pré), Gilles n’hésitant pas dans la montée à prendre ses jambes à son cou pour atteindre le sommet, une première fois, avant de redescendre à mi-pente pour y remonter une seconde fois.

pontcaro

      Dessin de Gilles

La traversée du soir nous emmènera dans le charmant petit port de l’île d’Uloya (ses séchoirs à morue, son bac pour voitures piétons et randonneurs, son unique commerce, son église….). Nous serons à couple du très beau ketch « GOXSHEIM »  que je peux mitrailler en photo en perspective de futurs dessins.

 

La traversée de l’île d’Uloya est un « immanquable » du secteur. Montée en pentes douces au sommet (1068m) qui domine le port. Falaises vertigineuses qui plongent à l’est. Parcours de crête que l’on chevauche en plein ciel,  la mer des deux cotés. Du sommet nord, repérer les deux petites îlots au bord de la côte qui abritent du ressac la plage où le zodiac d’Axéle viendra nous rechercher, et plonger dessus à la godille.

uloya 1

      Dessin de Pdo

Ce soir au mouillage des îles Nipoya il restait un dernier terme du « contrat » à remplir : l’aurore Boréale. La nuit tombée, Martin nous appelle, sa veille aux aurores est cette fois fructueuse, il faut se sortir du lit pour aller la contempler.

aurorebo1 

      Vendredi : dernière course : le Pic de l’aigle (tiens donc, les sommets prennent des noms français…).

Depuis hier, le temps est en train de changer. Prés de 8° mesurés l’après midi sur le pont du bateau qui, en partie couvert de glace, n’avait jusqu’à ce jour connu que des températures négatives. La neige poudreuse depuis le début du séjour est en train de « tourner ».

Avec la proximité de la mer, il n’y a pas cette amplitude thermique entre le jour et la nuit que nous connaissons dans nos montagnes, et la neige ne « transforme » pas.

Pour le Pic de l’aigle, ce sont d’abord de longues pentes douces, qui brusquement débouchent sur une crête effilée ourlée d’impressionnantes corniches surplombant le vide, dont le parcours un moment aérien mène au sommet (1100 m).

cornicheuloypetit

Dessin de Pdo

Dernière descente, dernière récupe. Le soleil est de la partie, et les plus audacieux, Caroline, Gilles et Frédéric, terminent notre voyage par un plongeon dans la mer à 4° avant que  Caroline-Mathilde nous ramène à Tromso.

 baignade3 1

Pierre-Do Bayart, avril 2010

Dessins Pdo Bayart et Gilles Toulemonde.

 

            carte1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents

Liens