En vol au dessus de l'aiguille du goûter.
Le projet :
Le Mont Blanc domine de 4300m la plaine de Sallanches. C’est une situation assez exceptionnelle : souvent les très grandes montagnes (7000 m 8000 m….) sont entourées de massifs secondaires ou sont situées à l’extrémité de hautes vallées, ce qui fait que l’ampleur des dénivelés dépasse rarement 4000 m. Ce qui est considéré comme la plus grande masse rocheuse de la planète, le Nanga Parbat (8125m) au Pakistan ne domine la vallée du Rupal « que » de 4500 m !
Que notre Mont Blanc nous offre à portée de main une ampleur de dénivelé de dimension himalayenne mérite donc d’être salué, et comment le faire autrement que de gravir le sommet intégralement sans utiliser aucun moyen mécanique en partant à pied depuis le bas, et puis de décoller du sommet en parapente ?
J’ai donc proposé ce projet à tous mes amis parapentistes/alpinistes : partir du Fayet (gare SNCF, 570 m d’altitude) et se donner le temps nécessaire pour monter au sommet avec l’espoir d’y trouver des conditions favorables (vent faible de préférence de secteur nord) pour décoller en parapente. Ce projet a soulevé de l’intérêt d’une petite quinzaine de mes amis. Malheureusement, aucun n’a pu se libérer….
Le petit train des nuages...
Il est pourtant bien sympatique ce petit train qui hisse jusque dans les nuages les cohortes d'alpinistes partis à l'assaut du sommet. Pourtant je le négligerai pour le plaisir de vivre intégralement l'ampleur de la montagne. Il est ici à la gare du col du Mont Lachat, terminus actuel durant les travaux sur le tronçon qui monte au nid d'aigle.
Repos au refuge de tête Rousse avant d'attaquer la délicate ascencion de l'aiguille du goûter.
Ce soir, la mer de nuage se forme, j'espère que le soleil de demain matin la dissipera rapidement, sinon le risque est de ne pas pouvoir décoller faute de visibilité...
Coucher de soleil sur l'aiguille de Bionnassay.
De puis le déco, l'aiguille de Bionassay
Pause de Simon juste avant la sortie du couloir Coolidge au Pelvoux.
J'étais seul au Mont Blanc, Simon devait n'accompagner. Mais pour un problème de réservation de refuge, il nous a fallu décaler la date de départ à une date non compatible avec son emploi du temps. Nous nous sommes consolés en faisant ensemble avec Christian l'ascencion du Pelvoux (3946 m), montée par la voie classique de couloir Coolidge, et décollage du plateau sommital, et atterrissage au bout de mon jardin à la Batie des Vigneaux. Ce fut la dernière et magnifique course de préparation au projet "vol 4307".
du 13 au 15 septembre 2011
Pierre-Do Bayart