Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

13 mars 2006 1 13 /03 /mars /2006 22:09

             

Buenos Aires 27 nov 2005, l’air en question est un peu étouffant, le thermomètre marque près de 38° !

Un peu incongru une église orthodoxe ici ? Pas tant que cela !  L’Argentine est une terre d’immigration, et toutes les communautés européennes y ont débarqué avec leurs traditions et  leurs religions. En Terre de feu nous verrons les missions anglicanes qui ont tenté d’évangéliser les tribus indiennes, ou ce qu’il en restait…..

               Nous avons de la chance ! C’est le mois du tango, et nous pouvons admirer partout, aux terrasses de café, sur la plazza Dorego de San Telmo au milieu des boutiques du fameux marché des antiquaires du dimanche, des couples qui évoluent avec une technique et une grâce proprement étourdissante.

 

                           Un peu rude quand même ce premier contact ! Nous n’avons pas trouvé notre hôtel et avons dû nous rabattre sur un autre un peu sordide où nous souffrons de la chaleur et du bruit de la grande ville.

 

Mais surtout, c’est la grève des pilotes chez Aérolineas Argentinas, et la suite de notre voyage est compromise.  Décidément de la Bolivie à l’Argentine, les turbulences sociales de l’Amérique du sud ne nous épargnent pas. Faut-il prévoir un plan B ?

  Nous partons néanmoins à la découverte de la ville, le quartier multicolore de la Boca est incontournable.

 Et c’est l’occasion d’une rencontre avec un peintre local, Felipe Catalan :

  Après la grande ville, un peu décatie après son « décollage » raté des années 50 et les récentes crises, nous cherchons un peu d’air, et en trouvons à Tigre zone résidentielle de Buenos Aires dans le delta du Rio Parana qui se jette dans les eaux couleur caramel du Rio de la Plata.

             Il a beaucoup plu dans les Andes, et une partie du delta est inondée.

             Après avoir imaginé pour la suite du voyage quelques scénarii catastrophes avec Jean Baptiste Vannier, l’ami et correspondant local de Thibaut, nous nous présentons à l’aéroport au milieu des grévistes… et sommes immédiatement pris en main et embarqués dans un avion qui nous déposera à Ushuaia avec quelques heures d’avance sur notre plan initial.

Sans surprise nous y trouvons un temps plutôt frais : giboulées de neige et éclaircies passagères.

Dans le port d’Ushuaia, l’épave du « San Christofer » est une pièce du décor essentielle.

 

 Histoire du « San Christofer »

             Le 22 janvier 1930 à 11h45, le paquebot allemand « Monte Cervantes » heurta un récif dans le canal de Beagle, à proximité du phare des éclaireurs, prés de Ushuaia. Tous les passagers et l’équipage (1300 personnes au total) furent sains et saufs, et se réfugièrent à Ushuaia. A l’époque, Ushuaia comptait 800 habitants. On dut réquisitionner le bagne pour les héberger, avant qu’ils puissent être évacués. Le naufrage fit néanmoins un mort : le capitaine, Teodoro Dreyer, qui disparut en venant récupérer des documents sur l’épave (suicide ?). Les armateurs tentèrent de renflouer le navire en 1943, et pour ce faire envoyèrent depuis Buenos Aires le remorqueur San Christofer. L’opération échoua, le Monte Cervantes coula pour de bon. Le San Christofer resta à Ushuaia, où il est désormais échoué.

 

 

 

 

 

 

Nous parcourrons depuis le « Culo del mundo » jusqu’au glacier Martial, et de l’estancia Harberton du pasteur anglican Bridges au « final ruta 3 », par la terre, par la mer, et par la montagne, ce qui fut  pour les tribus indiennes venues du nord, l’ultime refuge où elles développèrent tant bien que mal un « art de vivre » étonnant et néanmoins efficace dans des conditions d’une rudesse incroyable. Ils vivaient nus comme des vers, enduits de graisse de phoque, plongeaient dans l’eau glacée (enfin, c’était surtout les femmes  qui plongeaient !) pour récupérer les moules dont ils se nourrissaient, et se réchauffaient auprès de feux qu’ils entretenaient partout, jusque dans leurs canoës, d’où le nom de « Terre de Feu » qui fut donné à cette région par les navigateurs.

 Les indiens surent tirer parti d’un environnement globalement hostile mais qui leur offrait néanmoins des produits de la mer abondant (moules, phoques…) ce qui leur permettait d’ingurgiter plus de 7000 calories par jour, et d’une végétation exubérante du fait de l’importance des précipitation (bois pour leurs feux). Ce mode de vie, sûrement très sélectif,  ne le fut cependant pas suffisamment pour leur permettre de surmonter le choc de la confrontation avec la civilisation : l’alcool et les maladies des européens eurent vite raison de leur mode de vie, la population fut très rapidement décimée et il n’en  reste pratiquement plus aucun représentant. 


  Etant parvenus à ce qui peut être considéré comme le « bout du monde », il faut bien songer au retour, et la première étape de celui-ci sera « El Calafate » avec le fameux Glacier Perito Moreno , et son impressionnante chute dans le « Lago Argentino », du nom de « l’expert Moreno » qui au sein d’une commission  Argentino-Chilienne traça la frontière sur la crête des Andes entre ces deux pays.

         Nous y rencontrerons de manière complètement fortuite l’écrivain américain Bob Shacochis auteur de « Sur les eaux du volcan » et « Au bonheur des îles », représentant de la maison d’édition Gallimard aux Etats -Unis, dont la femme, avocate, présidente d’une association pour le respect de la constitution, tenta de contrôler les péripéties de l’élection de Bush dans le comté stratégique de Tallahassee en Floride. Nous avons refait le monde autour d’une bière…

  10 décembre 2005 !  C’est l’anniversaire d’Anne, je crois sans me vanter que ce fut assez réussi, et que celui-ci pourra rester dans les annales ! Aujourd’hui, nous traversons les Andes en bateau (étonnant! non?), pour gagner le Chili où nous souhaitons découvrir le rivage du Pacifique et l’île de Chiloé.

Pas besoin d’être Fitzcaraldo : un enchaînement d’immenses et superbes lacs, creusés par les glaciers à l’époque où la calotte glaciaire qui recouvrait les Andes était beaucoup plus importante,  (et dont le glacier Perito Moreno est le plus important vestige), permet moyennant quelques brefs transferts en bus, de basculer du versant argentin au versant chilien.

  Ce versant chilien, soumis de plein fouet aux influences de l’océan pacifique est réputé être l’un des endroits le plus arrosé du monde. La végétation, dés qu’on quitte le versant argentin, est en effet d’une richesse et d’une densité de ces espèces qui nous sont complètements étrangères : lenga, coihué, nire, canelo et autres « feu chilien ».

La journée sera absolument superbe, pas l’ombre d’un nuage, transparence et pureté de l’eau, luxuriance de la végétation, et là-haut scintillant au soleil, les cratères des volcans, tantôt déchiquetés tantôt d’une pureté absolue de formes, sont tous caparaçonnés de glaces. Le soir c’est au milieu des tableaux de « l’hôtel Pinacoteca El Greco » de Puerto Varas que nous passerons la nuit.

Un seul regret, nous avons perdu à Puerto Varas notre si aimable guide traducteur…

             Pour l’île de Chiloé, c’est facile et amusant, une noria de bacs dessert chacune des îles. Nous dormirons à Ancud. Il fait toujours aussi beau, et nous pouvons apercevoir au-delà du bras de mer qui sépare l’île du continent, les cimes enneigées des Andes.

  Nous y visiterons quelques-unes unes des superbes églises entièrement construites en bois, dont la plus belle, celle du village d’Achao. Mais pardonnez-moi, je préfère les bateaux et je ne puis résister à vous en infliger un de plus…

  Le Pacifique ! Il se présenta à nous dans toute sa beauté et sa sauvage puissance sur le site magique de Duhatao….

  Mais le but principal du voyage est un regroupement familial au pays de Patagons et de Alakalufs, et il est temps de franchir une dernière fois les Andes direction San Martin de los Andes !

Nous traversons en bus le pays Mapuche : la seule ethnie de tout le continent américain qui ne fut jamais soumise par la force par les différents « colonisateurs », et qui fut intégrée au Chili dans le cadre d’un traité librement accepté.

C’est au pied du magnifique volcan Lanin (3700 m), perle du parc National du même nom et must des programmes proposés par Thibaut, que nous passons la frontière entre le Chili et l’Argentine, avant d’être très chaleureusement accueillis à SMA par Thibaut, Barbara, et Tiago, et d’accueillir le lendemain Marc et Rose Anne : la réunion de famille peut commencer….

 C’est en famille que nous parcourrons la superbe région de San Martin de los Andes, en effleurant à peine ses immenses possibilités de tourisme sauvage ou sage, de spectacles naturels étonnants, d’aventures et de découvertes…..

 

 

 Mais tout cela n'aurait pas pu se faire sans l'assistance efficace et personnalisées de:

 

Que nous remercions trés trés chaleureusement!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Liens